European languages and nations with no compact territory [EN]
Langues et nations d'Europe sans territoire compact [FR]

Les Beas-Roudars

  • qui sont-ils
  • où sont-ils
  • drapeaux et hymnes
  • langue et littérature
  • le nom des autres
  • galerie

Autres noms : Banyash, Bunyash, Boyash, Banjaš, Bajaš, Lingurar, Gurbet (en Grèce), Moeso-Roumain
Remarque : Beás < Banyas, traduction de Rudar (lat. Bany~ = slave Rud~ "mine(rai)" + suffixe de profession ~aš/~aş = ~ar).

Population roumanophone (dialectes du Banat oriental et subdanubien) souvent confondue avec les Rroms sous le nom de "tsiganes" par le bas peuple d'Europe centrale, mais sans rapport avec ces derniers. Ni les Beás, ni les Rroms n'acceptent cette confusion. C'est en Roumanie qu'ils sont les plus nombreux (près d'un demi million identifiable; alors qu'une majorité est absorbée dans la population), puis en Hongrie (env. 20.000); quelques dizaines de milliers sont éparpillés en Serbie, Croatie, Bosnie, Slovaquie, Bulgarie (région de Varna) et même en Grèce, près d'Athènes. Un contingent important a émigré en Colombie, dans la région de Cali. Les Beás n'ont jamais eu de mode de vie mobile. C'est en Serbie qu'ils présentent le plus de traits archaïques (transes chamaniques, démonologie, magie etc...) tandis qu'en Roumanie du sud ils pratiquent une sorte de potlatch, appelé gurban, le 23 avril. Leur origine reste inconnue mais l'hypothèse qu'ils seraient les descendants d'autochtones de teint sombre ayant habité la Moesie supérieure (actuelle Serbie du sud), latinisés avec tout le reste des Balkans puis éparpillés au moment de l'arrivée des Serbes au VII siècle est la plus vraisemblable – d'où le terme parfois employé de Moeso-Roumains. En fait les recherches sur leur passé sont très vites découragées car elles impliquent des thèmes d'Histoire qui restent des pommes de discorde entre certains Etats de la région et il est peu vraisemblable que l'on arrive rapidement à un degré suffisant de sérénité pour pouvoir avancer dans ces recherches : l'enjeu relativement modeste au niveau des Rudars-Beás ne justifie pas le risque de raviver des sujets si sensibles. Cette population souffre d'un ostracisme manifeste et constitue une des parties de la population roumaine la plus arriérée avec certains Moldaves et certains Rroms mais leur situation n'est pas moins alarmante dans les autres pays, même si des leaders issus de leur population ont parfois fait carrière – souvent sous le nom de "Rroms" (sauf en Bulgarie où ils se présentent sous leur vraie identité).
En Hongrie, ils ont été l'objet de manipulations ethno-politiques destinées à justifier diverses idéologies, projets et stratagèmes, soit vis-à-vis des Rroms, soit vis-à-vis de la Roumanie. C'est en Hongrie toutefois que leur revendication de reconnaissance politique semble la plus avancée; quelques livres de folklore leur sont consacrés, mais ils n'ont ni littérature, ni art qui leur soient propres – à l'exception d'un important nombre de peintres naïfs, dits "tsiganes", en Hongrie. Une remarquable traduction beás de l'épopée hongroise János le Preux, de Sándor Petőfi, est cependant parue à Pécs en 2001.

Contenu 2

sdfsdfsdf

Contenu 3
Contenu 4
Contenu 5

Contenu 6