European languages and nations with no compact territory [EN]
Langues et nations d'Europe sans territoire compact [FR]

Les Balkano-Egyptiens ou Ashkalo-Egyptiens

  • qui sont-ils
  • où sont-ils
  • drapeaux et hymnes
  • langue et littérature
  • le nom des autres
  • galerie

Autres noms : Ashkali, Hashkali, Evgjits, Jevgs, Egyouptsi, Magjup

Population peut-être d'origine égyptienne, qui serait parvenue dans les Balkans en partie à l'époque d'Alexandre de Macédoine pour le commerce, mais surtout au IV siècle (entre 306 et 337 selon un document du Vatican) sous forme d'un flux de soldats – ultérieurement mariés aux femmes des Balkans. Les anciens ont le souvenir à travers les siècles d'être originaires de "Misiri, qui est en Turquie" (l'Egypte a en effet longtemps été ottomane). C'est en Albanie qu'ils sont les plus nombreux avec plus de 50.000 Evgjits ou Jevgs identifiables (une majorité est entièrement assimilée), presque autant en Dardanie (Kosovo et Métohie), suivis de la Macédoine, de la Grèce et enfin de la Bulgarie avec environ 12.000 Egiouptsi dans la région de Madan (Rhodopes). En Turquie on les appelle Kıpt. La plupart sont musulmans, parfois de conversion récente (XIX siècle). Certains adhèrent à un islam radical (comme à Uroševac/Ferizaj en Dardanie).
De nombreux habitants les confondent avec les Rroms sous le nom de "tsiganes", surtout en ex-Yougoslavie, mais ceux qui les côtoient, notamment en Albanie et en Métohie sont bien conscient de la différence. Ni les Ashkalo-Egyptiens, ni les Rroms n'acceptent la confusion. Souvent implantés au centre des villes (Ohrid, Struga etc...), ils n'ont jamais eu de mode de vie mobile. L'Etat albanais les considère comme des Albanais de souche, malgré leur origine non illyrienne très lointaine, et leur refuse le statut de minorité tant à ce titre que du fait de l'absence d'une langue (en Albanie ils parlent tous albanais – parfois avec un accent savoureux que certains cultivent par jeu), d'une littérature ou de traditions qui leur soient propres. Toutefois, ils sont victimes d'un net mépris du reste de la population balkanique, ce qui contribue à fragiliser la stabilité politique dans la région. Devant la discrimination objective dont ils souffrent trop souvent, il serait hypocrite de les considérer comme des citoyens jouissant des mêmes droits que les autres; une action de sensibilisation doit être menée en leur faveur, notamment en valorisant leur héritage. Les exactions de certains Cossovars extrémistes pour "purifier" la Dardanie des Ashkalo-Egyptiens après 1999 ont montré que ces derniers constituent un enjeu politique non négligeable. Depuis quelques années et sans que cela constitue une règle, le mot Ashkali tend à désigner les métis de Rroms et de Balkano-Egyptiens, qui auparavant évitaient les intermariages. Ajoutons que les Balkano-Egyptiens possèdent une poignée de mots à eux, certains d'origine inconnue, quatre ou cinq empruntés au rromani et les autres évoquant l'Egypte, par exemple en Dardanie misíre pour "magie" (litt. "égyptiennerie") ou encore en Albanie l'expression aspi čoče (maintenant passée dans l'argot général) "tais-toi on écoute" qui pourrait rappeler le copte aspe "langue" djodje "étranger, ennemi" – mais cette similitude peut n'être qu'une simple coïncidence anecdotique.

Contenu 2

sdfsdfsdf

Contenu 3
Contenu 4
Contenu 5

Contenu 6